Les derniers mots de Fofana avant le verdict
La peine maximale -- la perpétuité avec 22 ans de sûreté -- a été requise le 30 juin contre Youssouf Fofana, 28 ans, qui a reconnu durant le procès l'assassinat d'Ilan après 24 jours de séquestration. Le jeune Juif, retrouvé agonisant au bord d'une voie ferrée dans l'Essonne, le 13 février 2006, est mort lors de son transfert à l'hôpital. Les autres peines demandées commencent à 20 ans de réclusion.
Youssouf Fofana, coutumier des provocations, qui avait refusé mardi que ses deux avocats commis d'office plaident pour lui, a usé de son droit à s'exprimer une dernière fois mercredi pour lancer des propos nébuleux. "Il vaut mieux vivre un jour comme un lion que 100 jours comme un mouton" , a-t-il dit, enchaînant ensuite, selon des témoins, avec des paroles en arabe. "Nous n'avons pas de traducteur", l'a interrompu la présidente Nadia Ajjan. Les autres accusés ont pris la parole pour exprimer des regrets, voire pour demander pardon à la famille d'Ilan Halimi, a-t-on ajouté de même source.
Depuis le début du procès le 29 avril, Youssouf Fofana a lancé en pleine audience "Allah Akhbar" ("Dieu et grand"), s'est livré à des déclarations antisémites, a jeté ses chaussures sur les parties civiles et a renvoyé tous ses avocats. Le 28 mai, il a reconnu pour la première fois avoir tué Ilan Halimi.
Me Francis Szpiner, avocat de la famille Halimi, a dit à la presse qu'il était scandalisé, car à part le cas Fofana, il trouvait les sanctions réclamées incohérentes et trop faibles. Cette affaire est devenue emblématique de l'antisémitisme en France. Ilan Halimi, exhumé et enterré à Jérusalem en février 2007, est devenu un martyr de la communauté juive.
Caroline Caldier avec agences
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