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Les atteintes aux élus ont augmenté de 15% entre 2022 et 2023, selon le ministère de l'Intérieur

Le cyberharcèlement représente un quart de toutes les atteintes comptabilisées, selon le ministère. Un chiffre en augmentation.
Article rédigé par franceinfo - Simon Soubieux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un rassemblement de soutien aux élus menacés après les émeutes urbaines, le 3 juillet 2023 à Brive (Corrèze). (STEPHANIE PARA / MAXPPP)

Les atteintes aux élus ont augmenté de 15% entre 2022 et 2023, selon les chiffres obtenus dimanche 19 novembre par franceinfo auprès du cabinet de la ministre déléguée, Dominique Faure, chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, qui dépend du ministère de l'Intérieur.

2 387 atteintes aux élus ont été comptabilisées au 12 novembre 2023. C'est plus que sur toute l'année 2022 (2 265 atteintes). D'après les projections, les atteintes aux élus vont même grimper pour atteindre 2 600 d'ici la fin de l'année. Le terme "atteintes" comprend notamment les injures, les messages menaçants, les violences physiques ou encore les dégradations de permanences.

Dans le détail, ces atteintes concernent des maires (six cas sur 10). Il s'agit principalement de menaces, d'injures ou d'outrages (70% des cas). Le cyberharcèlement représente un quart de toutes les atteintes comptabilisées, détaille le ministère. Un chiffre en augmentation. En revanche, les violences physiques n'augmentent pas et restent même minoritaires : en juillet, le gouvernement parlait de 7% des atteintes. 

Un pic des atteintes aux élus après la mort de Nahel

Ces atteintes aux élus ont été plus nombreuses pendant les violences urbaines de juillet, survenues après la mort de Nahel, tué par un tir de policier. Un pic a été observé durant cette période, en particulier sur les atteintes aux biens publics (comprenant donc les bâtiments publics comme les mairies ou les permanences d'élus). 

Ces atteintes, en hausse, s'expliquent de plusieurs manières. Toujours selon le ministère, il y a d'un côté la "libération de la parole", à l’image de ce qui avait été fait sur le sujet des violences intrafamiliales. Depuis plusieurs mois, la ministre et les forces de l’ordre appellent en effet les élus à porter plainte, quelle que soit la gravité de l’acte. D'un autre côté, plusieurs événements nationaux ont été vecteurs de violences cette année : retraites, violences urbaines, etc.

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