L’Equipe devant la justice pour sa Une sur les propos d’Anelka
La Une de l’Equipe avait marqué le début de la débâcle pour les Bleus au Mondial 2010. "Va te faire enculer, sale fils de pute" titrait le 19 juin 2010 le quotidien sportif. Des propos injurieux que Nicolas Anelka aurait lancé au sélectionneur Raymond Domenech et qui lui ont voulu une exclusion de l’équipe de France.
Mais le joueur l’assure : il n’a pas prononcé ces paroles. En tout cas, pas exactement Si Nicolas Anelka explique avoir bien "marmonné des choses" après une remarque du sélectionneur, "en aucun cas ce ne sont les mots que j'ai pu lire dans L'Equipe."
_ Et pour prouver sa bonne foi, l’attaquant de Chelsea produit trois attestations de joueurs, dont Evra et Ribéry.
De son côté, L’Equipe assume son titre. D’abord parce qu’il s’appuie sur "quatre sources vouées à demeurer anonymes" . Le quotidien peut aussi compter sur le témoignage de Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de football.
_ Enfin, la Une du journal n’est pas de la diffamation mais un "devoir d'information" . La défense assure que le sujet dépasse l’animosité entre les deux acteurs pour refléter la situation du vice-champion du monde de football en plein doute.
Nicolas Anelka devrait demander 150 000 euros de dommages et intérêts ainsi qu'une publication judiciaire en première page du quotidien. Le jugement devrait être mis en délibéré.
Antoine Krempf, avec agences
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