Le tribunal d'Ajaccio mitraillé la nuit dernière
Il était 23 heures 30 hier soir lorsque cinq balles de gros calibre ont traversé de part en part des bureaux en préfabriqué, vides. C’est le troisième attentat contre cet édifice public partiellement détruit au printemps 2005.
Un fourgon de CRS a pris en chasse la voiture des tireurs, mais ceux-ci ont réussi à s'échapper en lançant une grenade fumigène puis en tirant une seconde rafale. Toujours sans faire de blessés.
Le préfet de Corse et le procureur de la République se sont rendus sur place dans la nuit pour constater les risques encourus par les fonctionnaires de police et condamner fermement cet attentat.
Saisis de l'enquête, les inspecteurs de la police judiciaire d'Ajaccio ont recueilli sur place quelques indices (douilles et traces de pneus) mais n'ont pas relevé d'élément de revendication.
Cette nouvelle attaque intervient dans un contexte particulier : en plein procès d'Yvan Colonna à Paris et une journée de la venue en Corse de la ministre de la Justice, qui poursuit son "tour de France" de la carte judiciaire.
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