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Un syndicat dénonce la suspension de la directrice de l'école de la fillette de 3 ans tuée à Conches-en-Ouche

Le Syndicat des directrices et directeurs d'école regrette que leur collègue soit "le fusible idéal pour endosser toutes les responsabilités".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'école maternelle Le chêne au loup, à Conches-en-Ouche (Eure). (CAPTURE D'ECRAN GOOGLE STREET VIEW)

Le Syndicat des directrices et directeurs d'école (S2dé) a dénoncé, mercredi 27 septembre, la suspension de la directrice de l'école maternelle de Conches-en-Ouche (Eure) où était scolarisée la fillette de 3 ans morte après des violences présumées de la part de sa mère et son beau-père. La fillette, portant "de multiples hématomes" d'âges différents sur le corps, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche après son arrivée au CHU de Rouen. La mère et son compagnon ont été mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans et violences, et placés en détention provisoire.

Dans un communiqué intitulé "L'Opprobre", le S2dé regrette que le directeur ou la directrice d'école soit "le fusible idéal pour endosser toutes les responsabilités, tous les maux de notre pays". "Nous sommes responsables de tout en subissant toutes les défaillances du système sans le moindre moyen", poursuit le communiqué, notant que "80% [des directeurs et directrices] ont une double tâche : enseigner et diriger",

La directrice de l'école a été suspendue "à titre conservatoire" et le rectorat a annoncé mardi avoir diligenté "une enquête administrative afin de faire la lumière sur la chaîne de signalement des faits par les services de l'Education nationale". Selon le procureur de la République d'Evreux, Rémi Coutin, la fillette "n'aurait pas été scolarisée la semaine précédant le drame" et "ni la gendarmerie, ni la justice, ni les services de l'aide sociale à l'enfance n'avaient été informés" des "violences difficilement soutenables" subies par la petite fille.

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