Le préfet d'Indre-et-Loire condamné pour propos racistes
Dans une interview parue le 23 novembre 2006 dans La Nouvelle République du Centre-Ouest, le préfet d'Indre-et-Loire Paul Girot de Langlade affirmait à propos des tziganes: "il y en a trop sur le département. On a été trop laxistes pendant trop longtemps. Chacun sait que quand ils arrivent quelque part, il y a de la délinquance". La 17e chambre correctionnelle a par ailleurs reconnu coupable de diffamation publique le directeur de la publication du journal, qui a été condamné à une amende de 1.000 euros. Il ne devrait pas faire appel.
Dans son jugement, le tribunal a estimé que les propos du préfet "signifiaient clairement à ses lecteurs que les gens du voyage constituaient un groupe nuisible et criminogène". "S'exprimant avec l'autorité du représentant de l'Etat dans le département et usant d'un ton péremptoire, il tendait à susciter chez ses administrés un vif sentiment de rejet visant indistinctement un groupe de personnes à raison de leur appartenance ethnique", ont souligné les juges. Le tribunal a en outre ordonné la publication de la condamnation sur le casier judiciaire.
Ce n’est pas la première fois que ce préfet faisait l’objet d’une procédure pour des propos discriminant à l’égard des gens du voyage. En 2002 alors qu'il était préfet du Vaucluse, il avait bénéficié d'un non-lieu car les faits étaient prescrits. Le non lieu avait été confirmé en appel en janvier 2005.
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