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Le maire de La Faute-sur-Mer mis en examen pour "homicide involontaire"

29 personnes avaient trouvé la mort, au passage de la tempête Xynthia, il y aun peu plus d'un an. 29 personnes, mortes noyées dans leur sommeil. Les résidences se trouvaient sous le niveau de la mer... _ René Marratier, le maire de la Faute-sur-Mer, est la première personne mise en examen dans cette affaire. Pour "homicide involontaire" et "mise en danger de la vie d'autrui".
Article rédigé par franceinfo
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La Vendée n'en a pas fini avec Xynthia. Après le drame, qui a coûté la vie à 29 personnes à La Faute-sur-Mer, après les commémorations il y a quelques semaines, voici venu le temps des comptes.

Une cinquantaine de plaintes avaient été déposées par des sinistrés, et des familles de victimes. Une information judiciaire avait été ouverte il y a quelque temps. Pour "homicide involontaire", "mise en danger de la vie d'autrui", "abstention de combattre un sinistre" et "prise illégale d'intérêt".
_ Les gendarmes enquêtaient en fait sur plusieurs aspects du drame : le processus d'alerte, la réactivité des secours, mais aussi les conditions d'urbanisation des lotissements inondés.

C'est à ce titre que le maire de La Faute-sur-Mer était entendu. René Marratier a été placé en garde à vue hier matin ; sa garde à vue a été prolongée ce matin. Puis il a été présenté au juge des Sables d'Olonne dans l'après-midi. Et donc mis en examen, pour "homicide involontaire" et "mise en danger de la vie d'autrui".

Il est le premier édile à être mis en examen. Ce qui suscite la colère de son avocat, Me Francis Metzner : viser les élus locaux revient à s'en prendre "aux
lampistes" alors que "les responsabilités sont à rechercher à leur vrai niveau,
c'est-à-dire l'Etat, dans les services de la préfecture et de la météo".

“On lui reproche de ne pas avoir respecté des règlements que, pour
beaucoup, il ne connaissait pas”, constate Me Metzner.

Quant à la nuit du drame, “quelques heures avant, il a reçu une lettre circulaire préfectorale indiquant un risque de submersion des rivages, en aucun cas des maisons”.

Avant René Marratier, deux autres élus se sont succédés, en garde à vue : la première adjointe à l'urbanisme, François Babin, dont le fils est promoteur immobilier, et le maire-adjoint, Patrrick Maslin, responsable d'une entreprise de construction immobilière. Eux ont été relâchés, sans charges.

Guillaume Gaven, avec agences

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