Le "gang des barbares" devant les assises, mais à huis clos
Le huis clos, c'est la règle. Deux des accusés étaient mineurs, le procès se déroulera à huis clos, devant une cour d'assises des mineurs. Mais depuis l'affaire Patrick Dils qui voulait que son troisième procès soit public puisqu'il avait 32 ans, depuis cette affaire, la loi permet à un mineur devenu majeur de faire lever le huis clos.
_ A condition qu'il le demande.
Et pas question d'envisager des débats publics les jours où l'audience évoque un accusé majeur et des débats à publicité restreinte quand le cas d'un mineur est examiné.
Aujourd'hui, avant même l'ouverture des débats, avant même le tirage au sort des jurés, à peine les 27 accusés auront-ils pris place dans la salle numéro un des assises de Paris, que la mère d'Ilan Halimi se lèvera et demandera à la Présidente de la Cour l'autorisation de s'exprimer.
Ruth Halimi souhaite ainsi s'adresser aux deux accusés qui étaient mineurs à l'époque de l'assassinat de son fils, pour qu'ils acceptent le principe de la publicité des débats. Ce que l'un d'entre eux refuse catégoriquement pour l'instant.
Pendant les deux mois et demi d'audience, les jurés devront determiner le rôle précis de chacun des accusés. Ils devront aussi de prononcer sur le caractère antisémite ou non de ce crime.
Jean-Philippe Deniau
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