Le fils Pasqua jugé après sept ans de fuite
Derrière ces deux affaires, la justice cherche à savoir les activités du père: Charles Pasqua.
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Dans l'affaire Alstom, Pierre-Philippe Pasqua est soupçonné d'avoir reçu une commission occulte au moment du transfert du siège social de l'entreprise, quelque 500.000 euros. Un pot-de-vin qui avait pour but ultime, selon l'accusation, de financer les activités politiques de son père, Charles Pasqua.
Pierre-Philippe Pasqua a été jugé en 2006 pour cette affaire, alors qu'il était en fuite. Mais il a été relaxé, faute de preuves suffisantes. Le Parquet a fait appel de cette décision. Le nouveau procès s'ouvre ce jeudi.
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Autre affaire : le détournement de fonds de la société Sofremi. Une société qui dépendait du ministère l'Intérieur, dédiée à l'exportation de matériel policier. L'affaire a été instruite par le juge Philippe Courroye. Huit membres de la "galaxie Pasqua" sont poursuivis pour abus de biens sociaux au détriment de cette société. Le fils Pasqua aurait bénéficié d'une rétro-commission de 10 millions de francs. Il a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour cela.
Pendant sept ans, le fils Pasqua a échappé à la justice, en fuite en Tunisie, mais il dément être un "fuyard". De retour en France depuis vendredi, il a été présenté à un juge parisien qui l'a placé sous contrôle judiciaire. Il comparaît libre car il a négocié son retour : une caution de 200.000 euros. Le procès s'ouvre lundi.
Les autres personnalités impliquées
Pierre Falcone. C'est un des acteurs-clé de cette affaire : c'est par son intermédiaire que Pierre-Philippe Pasqua a reçu l'argent.
Lui aussi est mis en cause dans deux affaires. En plus du détournement de fonds de la Sofremi, il est accusé de vente d'armes illégale à l'Angola. C'est l'affaire de l'"Angolagate". Il a obtenu la levée des deux mandats d'arrêt internationaux qui avaient été lancés contre lui. C'était la condition qu'il avait posée pour se présenter devant la justice lundi.
Charles Pasqua est également mis en examen pour l'affaire des pots-de-vin d'Alstom et de détournement de fond de la Sofremi. Il sera jugé devant la Cour de justice de la République, seule instance autorisée à juger des ministres pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions. En ce qui le concerne, l'enquête est toujours en cours.
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