Le conseil d’Etat annule les municipales de Carcassonne
Des procurations douteuses, des inscriptions irrégulières sur les listes électorales, parmi lesquelles celles de 90 employés de la mairie ou des proches du maire sortant. Au total, quelque 184 bulletins ont été jugés litigieux par les Sages du Palais Royal, alors que le scrutin n’a été remporté qu’avec 56 voix d’avance par Gérard Larrat.
Le conseil d’Etat a donc décidé d’invalider l’élection du maire UMP, face au candidat socialiste Jean-Claude Pérez. Le rapporteur public, chargé de dire le droit, avait évoqué dans son rapport une "manœuvre" dans l'établissement des listes électorales de Carcassonne, et "un procédé frauduleux" concernant les procurations. "Une équipe a triché, c'est accablant, impitoyable", avait analysé le candidat socialiste en réclamant l’annulation du scrutin.
Conformément au Code électoral, les Carcassonnais retourneront aux urnes sous trois mois. Cette décision de la plus haute instance juridique française n’étant pas susceptible d’un quelconque appel.
Gilles Halais, avec agences
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