La population de Villiers-le-Bel marche en silence

Les 3 à 400 manifestants ont accompagné le corps d'une des victimes jusqu'au gymnase de la commune : c'est là qu'aura lieu une prière mortuaire.

Pendant ce temps, dans un discours devant près de 2.000 policiers et gendarmes sur les questions de sécurité, Nicolas Sarkozy a réaffirmé la fermeté du gouvernement : "Je réfute toute forme d'angélisme qui vise à trouver en chaque délinquant une victime de la société, en chaque émeute un problème social", a-t-il martelé.

Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos s'est rendu cet après-midi à Villiers-le-Bel. Lors des échauffourées une école avait notamment été brûlée. Xavier Darcos a rencontré le maire de Villiers-le-Bel, le préfet, le recteur et l'inspecteur d'académie.

Un plan pour les banlieues sera annoncé en janvier, a confirmé Nicolas Sarkozy, avec pour objectif de combattre "l'économie souterraine", notamment le trafic de drogue, qui aboutit selon lui à "la ghettoïsation de zones et à la prise d'otage de populations entières qui sont les premières victimes de ces voyous".

L'opposition a vivement critiqué l'absence de politique du gouvernement en faveur des banlieues défavorisées dont la population est à forte majorité d'origine immigrée et où le taux de chômage atteint parfois 40% chez les jeunes.