La police libère une femme conduite vers l'Espagne pour un avortement forcé
La belle-famille de cette jeune femme de 31 ans s'opposait à sa grossesse, pour une raison inconnue.
Sa belle-famille et son compagnon voulaient la faire avorter à Barcelone, contre son gré. Une femme de 31 ans, enceinte de cinq mois et demi, a été libérée à la frontière avec l'Espagne par la police française, mercredi 12 mars.
Elle alerte ses proches pendant le trajet
Tout commence mardi, lorsque les pompiers sont alertés par une femme, qui explique que sa fille a été enlevée. Elle ajoute que des membres de sa belle-famille veulent l'emmener dans une clinique espagnole pour la forcer à avorter. Un message est diffusé aux forces de l'ordre, notamment à la direction de la police aux frontières de Perpignan. Les accès à la frontière sont aussitôt verrouillés.
Deux voitures sont finalement arrêtées mercredi vers 1h45 du matin, au Boulou (Pyrénées-Orientales), la barrière de péage de l'autoroute A9. A bord d'un véhicule, la jeune femme et son compagnon. Dans l'autre, le frère et la sœur de cet homme.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la jeune femme avait rendez-vous avec son compagnon pour un motif futile. Mais en cours de trajet, elle comprend la raison du déplacement et prévient ses proches avec son téléphone portable lors d'un arrêt.
Les trois suspects nient les faits
Les trois suspects "n'ont pas reconnu les faits mais la jeune femme dit qu'ils voulaient la forcer à procéder à une IVG", a indiqué le parquet. C'est la belle-famille de la jeune femme qui s'opposait à sa grossesse, pour une raison qu'on ignore. Son compagnon se serait plié aux arguments de sa famille et aurait demandé à la jeune femme d'avorter de manière de plus en plus insistante, jusqu'à la tentative d'enlèvement.
Les personnes interceptées mercredi dans les Pyrénées-Orientales venaient de Grenoble (Isère) en voiture. La jeune femme a été hospitalisée. Son compagnon, son beau-frère et sa belle-sœur ont été interpellés et remis à la Sûreté départementale de l'Isère. Ils ont été présentés à un juge d'instruction, jeudi soir, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "enlèvement et séquestration".
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