La justice se prononce sur la mise sous tutelle de Liliane Bettencourt
Mis à jour à 21h
On croyait les tensions entre les deux femmes apaisées depuis leur réconciliation de décembre 2010 étalée sur papier glacé. Mais entre temps, la fille a rouvert les hostilités en demandant à nouveau la mise sous tutelle de la vieille dame.
C’est un nouveau venu dans la sphère Bettencourt qui est dans le collimateur de la fille : l’avocat Pascal Wilhelm. Françoise Meyers-Bettencourt reproche au nouveau gestionnaire des affaires de la milliardaire de l’avoir poussée à investir 143 millions d’euros dans la société de jeux en ligne de l’homme d’affaires Stéphane Courbit, un proche de Me Wilhelm.
_ L’investissement a finalement été annulé, Me Wilhelm a échappé à l’enquête déontologique du barreau mais dans le clan Bettencourt, le litige persiste.
"Je beuglerai"
La juge des tutelles de Courbevoie (Hauts-de-Seine) rendra sa décision le 17 octobre concernant une éventuelle mise sous protection judiciaire de Liliane Bettencourt.
_ "C’est une imbécillité monstrueuse (…) On me mettra sous tutelle mais je beuglerai", lâchait dimanche dans un entretien télévisé la femme la plus riche de France. Dans un courrier adressé à son avocat, Lilianne Bettencourt promet même à sa fille la "guerre nucléaire", révélait le JDD le même jour.
La réouverture éventuelle d’un front entre mère et fille pourrait avoir de lourdes conséquences sur la gestion du groupe L’Oréal. Liliane Bettencourt exerce en effet les droits de vote liés aux 30% de parts détenus par sa fille en nue-propriété. Jean-Pierre Meyers, le gendre de la vieille dame, occupe en outre le poste de directeur général de Téthys, la holding chargée de gérer la fortune familiale.
Parallèlement, sur le plan pénal également, l’affaire semble repartir.
Le parquet de Bordeaux, s’appuyant sur de nouvelles expertises médicales, a rouvert la semaine dernière des poursuites pour abus de faiblesse portant sur la période 2006-2011 et visant implicitement Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune écarté par l’accord de réconciliation de décembre dernier.
Une autre information judiciaire, également instruite à Bordeaux, tente de déterminer s’il y a eu versement d’espèces à des personnalités politiques, dont Nicolas Sarkozy, à des fins de financement illicite de campagne électorale.
Gilles Halais, avec agences
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