L'hypothèse d'un simple règlement de comptes chez Renault envisagée
Lorsque l'affaire a éclaté, Renault a prévenu l'Etat au dernier moment, quelques heures à peine avant les journalistes. Bercy n'avait pas apprécié. Si le dossier doit maintenant se dégonfler, le gouvernement aura de quoi être sérieusement agacé.
Le dernier contact entre la direction du groupe automobile et les autorités remonte à lundi. Patrick Pelata est venu de sa propre initiative à Matignon pour faire le point sur l'affaire avec le ministre de l'Industrie et un conseiller du Premier ministre. Et selon nos sources, au cours de cet entretien, le numéro 2 de chez Renault aurait expliqué que le groupe a peut-être en fait été victime d'une manipulation.
Selon nos confrères de Libération, le directeur général aurait aussi dit que deux des trois cadres licenciés n'auraient finalement pas de comptes cachés. Ces salariés de Renault auraient alors seulement été victimes d’un règlement de comptes interne. On se souvient que tout est parti de simples lettres anonymes de dénonciation.
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"Aucune piste n'est exclue", selon l'avocat de Renault : Me Reinhart, interrogé par Elodie Gueguen et Ersin Leibowitch :
Matignon ne confirme pas tous ces détails. Du côté de Renault, on s'insurge, on explique que ces propos n'ont pas été tenus et on estime que tous les scénarios sont encore possibles, que l'enquête est en cours. La justice cherche en effet à vérifier qu'il existait bien des comptes cachés à l'étranger. Les résultats des commissions rogatoires devraient être rendus avant la fin du mois.
Mathilde Lemaire
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