L'hommage de la Nation aux deux femmes gendarmes abattues dans le Var

La cérémonie se tenait sur la place
d'arme de la caserne de gendarmerie de Hyères (Var), non loin du village de
Collobrières où les deux fonctionnaires ont été abattues dimanche. Cérémonie
présidée par le ministre de l'Intérieur, en présence du directeur de cabinet adjoint du
Président Hollande, du directeur général de la Gendarmerie national et de
nombreux élus du Var.

"La République pleure (...) C'est la France toute entière qui
est dans la peine et qui s'incline avec respect et infinie gratitude",
a déclaré Manuel Valls en prononçant l'éloge funèbre. Hommage appuyé à tous les gendarmes, "en première ligne des tensions, des excès et des crimes"
et dont les "missions ne sont jamais banales" , a ajouté Manuel Valls.

Les deux gendarmes de la brigade de Pierrefeu ont été élevées à titre
posthume au rang de Chevalier de la Légion d'honneur, et décorées de la
médaille militaire et de la médaille de la gendarmerie avec citation. "La justice fera son œuvre, (elle) doit passer dans la sérénité,
et punir", a conclu le ministre de l'Intérieur, rappelant son
attachement à "donner et redonner toute sa place à la Gendarmerie
nationale."

Marche blanche et manifestations

Couleurs hissées, drapeaux en berne :
au même moment, toutes les gendarmeries de France étaient, pour la première
fois, ouvertes au public. Chacun pouvait ainsi aller rendre hommage aux victimes
et signer les registres de condoléances ouverts dans chaque brigade.

Après l'hommage national, une
marche blanche est organisée à 18h sur les lieux du drame, à Collobrières, un
village de 2.000 habitants enclavé dans le massif des Maures où le meurtrier
venait de s'installer. Plusieurs manifestations sont également prévues au cours des prochains jours, de nombreux gendarmes, d'ordinaire assujettis au devoir de réserve, devraient y prendre part pour exprimer leur ras le bol.

Un site internet et une page facebook ont été spécialement ouverts pour
recueillir les témoignages de soutien.

Alicia Champlon, adjudante de 29
ans, et Audrey Berthaut, maréchal des logis-chef de 35 ans, mère de deux
petites filles, ont été tuées dimanche soir au cours d'une intervention pour un
différend à la suite d'un vol.

Interpellé dans la nuit de dimanche à lundi, quelques heures après avoir tué
les deux militaires avec leur propre arme de service, Abdallah Boumezaar a
reconnu les faits. Il a été mis en examen pour homicide volontaire et
assassinat aggravés. Il est en détention provisoire.

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