Cet article date de plus de treize ans.

Karachi : ce que Dominique de Villepin a dit au juge

L'audition de Dominique de Villepin par le juge Van Ruymbeke, hier, a duré plus de quatre heures. Interrogé sur "l'affaire Karachi", celui qui était secrétaire général de l'Elysée à l'époque a redit ses "fortes convictions" que des rétro-commissions aient financé "tel ou tel parti politique" soutenant le Premier ministre (Edouard Balladur). _ Il a également affirmé que, selon lui, il n'y avait pas de lien entre l'arrêt des commissions versées pour le contrat entre la France et le Pakistan, et l'attentat perpétré contre les personnels de la DCN, à Karachi en 2002.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Charles Platiau)

Cela, c'est ce que Dominique de Villepin, son avocat Me Metzner et l'avocat des familles des victimes Me Morice ont rapporté, hier soir, à l'issue de cette longue audition (lire notre article ci-dessous) .

Le quotidien Le Monde publie aujourd'hui des extraits du procès-verbal d'audition de l'ancien Premier ministre.
_ Il y précise en effet que "le suivi des commissions, tel qu'il avait été opéré par la DGSE, faisait ressortir de forts soupçons de rétro-commissions. Il s'agissait davantage de financement politique de tel ou tel parti soutenant la majorité du Premier ministre de l'époque (Edouard Balladur), que d'un financement spécifique de la campagne présidentielle, d'autant qu'il était aisé d'imaginer qu'il avait pu être abondé par les fonds secrets de Matignon".

Dominique de Villepin, rapporte Le Monde, a également affirmé au juge que, malgré ces "forts soupçons", la décision de stopper les commissions n'avait pas été prise (par Jacques Chirac) dans l'intention de tarir les sources de financement de son rival Edouard Balladur : "l'objectif de Jacques Chirac n'était pas de régler des comptes politiques".
_ Enfin, l'ancien Premier ministre précise que ses soupçons, ses convictions n'ont jamais pu être vérifiées : "nous n'avions aucune preuve formelle ".

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