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Mort de Zyed et Bouna : les politiques divisés sur le jugement

La droite et le FN se félicitent de la relaxe des deux policiers, les Verts estiment que cette décision du tribunal est "incompréhensible".

Article rédigé par franceinfo
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Un homme colle un autocollant, le 18 mars 2015, à Rennes (Ille-et-Vilaine), où s'est déroulé le procès des deux policiers jugés pour non-assistance à personnes en danger après la mort de Zyed et Bouna en 2005. (GEORGES GOBET / AFP)

Les réactions n'ont pas tardé. Après l'annonce, lundi 18 mai, de la relaxe des deux policiers dans l'affaire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), de nombreuses personnalités politiques, de droite comme de gauche, ont commenté ce jugement. Les policiers étaient poursuivis pour non-assistance à personnes en danger après la mort, le 27 octobre 2005, de Zyed Benna et Bouna Traoré dans un transformateur EDF où ils s'étaient cachés après avoir fui un contrôle de police.

Francetv info fait le tour des réactions. 

L'UMP Eric Ciotti se réjouit

Si l'UMP n'a pas réagi officiellement, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s'est "réjoui de la relaxe des deux policiers injustement mis en cause pendant dix ans".

Le FN s'en prend à "la racaille"

Au Front national, le jugement a été accueilli avec satisfaction. "Justice a été rendue", a simplement déclaré la présidente du parti, Marine Le Pen, sur Twitter.

Sa nièce, la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen est allée plus loin. "Ce verdict prouve que la racaille avait bien mis la banlieue à feu et à sang par plaisir et non à cause d'une bavure policière", estime-t-elle.

Dans un second tweet, elle évoque Jean-Jacques Le Chenadec et Jean-Claude Irvoas, "victimes de la violence des émeutiers et aujourd'hui oubliés". Le premier a été tué un soir d'émeutes, en 2005, à Stains (Seine-Saint-Denis). Son agresseur a été condamné à 5 ans de prison en 2009, rapporte Le Parisien. Le second est mort la même année, en octobre, après une altercation "déconnectée" des émeutes, selon Le Figaro.

Le PS "pense avec émotion à ces deux jeunes disparus"

Dans un communiqué, le Parti socialiste a pris "acte de cette décision", tout en marquant "sa solidarité envers toutes celles et tous ceux qui se sont identifiés à cette cause, qui espéraient plus de compréhension et qui demandaient simplement  justice""Le Parti socialiste pense avec émotion au sort de ces deux jeunes aujourd’hui disparus, alors qu’ils étaient à l’aube de leur vie. Il assure les familles de son soutien", indique le texte.

Sur Twitter, un député PS du Finistère a également dénoncé les commentaires de l'UMP et du FN.

Les Verts dénoncent un jugement "incompréhensible"

A gauche, la secrétaire nationale d'Europe-Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a vivement critiqué un jugement "incompréhensible".

Dans un autre message, elle apostrophe Marion Maréchal-Le Pen. "Des enfants sont morts et vous les insultez. Vous êtes une honte pour la France", lance-t-elle.

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