Les deux policiers accusés de viol étaient encore libres quand ils sont arrivés jeudi 31 janvier au matin à la cour d'assises de Paris. Antoine Q., lunettes et écharpe bleue, donne l'accolade à ses collègues venus en nombre pour le soutenir. Bonnet sur la tête, Nicolas R. le deuxième policier arrive accompagné de son avocat, pas très optimiste. Leur victime, la Canadienne Emily S. a, quant à elle, fait une entrée discrète dans la salle d'audience. L'attente va durer huit heures pour aboutir à une condamnation à 7 ans de réclusion pour les deux policiers reconnus coupables de viol en réunion. La défense fait appelÀ l'énoncé du verdict, les deux accusés se sont effondrés leurs avocats dénoncent une erreur judiciaire. "Je ne suis pas fière de la justice qui a été menée pendant ces débats, je ne suis pas fière de ce qu'a fait l'instruction judiciaire", réagit l'avocate de la défense, Anne-Laure Compoint qui annonce faire appel dès le lendemain. La partie civile se félicite en revanche que la victime ait été entendue.