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Tempête Xynthia : le maire de La Faute-sur-Mer comparaîtra pour homicides involontaires

Quatre autres personnes vont également vont aller devant le tribunal. Deux des adjoints de René Marratier, un promoteur immobilier et un fonctionnaire de l'ex-Direction départementale de l'équipement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), René Marratier, aux Sables-d'Olonne, le 13 avril 2011. (FRANK PERRY / AFP)

La brusque montée des eaux provoquée par l'effet conjugué des vents violents et d'une marée de fort cœfficient avait fait 29 morts dans la commune, le 28 février 2010. Le maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), René Marratier, comparaîtra pour homicides involontaires et exposition d'autrui à un risque immédiat de mort ou de blessure, annonce la justice, mardi 27 août, rapporte France 3 Pays-de-la-Loire.

Quatre autres personnes vont également aller devant le tribunal. Deux des adjoints de René Marratier et un promoteur immobilier devront répondre des mêmes chefs d'inculpation. Un fonctionnaire de l'ex-Direction départementale de l'équipement (DDE) est poursuivi pour homicide involontaire.

Permis de construire en zone inondable

Il est reproché aux maires et à ses adjoints d'avoir continué à délivrer des permis de construire dans une zone inondable après 2001, alors que le préfet de Vendée avait prescrit un plan de prévention des risques et inondations (PPRI). Et de ne pas en avoir informé les habitants concernés.

"En l'espace de vingt ans, La Faute-sur-Mer, station balnéaire, est passée de 500 maisons à 5 000 résidences, essentiellement secondaires", notait Europe 1, en 2011. Le vice-président de l'association des sinistrés de La Faute-sur-Mer, estimait la même année, et sur la même station, que René Marratier "a[vait] une part de responsabilité" dans la catastrophe de février 2010. "Il [Le maire] a dit lui-même qu'il fallait être idiot de dire qu'on n'était pas au courant que c'était une zone inondable", a-t-il fustigé.

Lors de la clôture de l'enquête en avril 2013, le parquet des Sables-d'Olonne, en charge du dossier, avait évoqué "la mi-2014" au mieux comme date du procès auquel participeront plus d'une centaine de parties civiles.

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