Soupçons de détournements de fonds publics à l'université d'Orléans : un procès aura lieu en décembre
Un procès, notamment pour "détournements de fonds publics" et "blanchiment aggravé", aura lieu les 17 et 18 décembre prochains dans l'affaire de soupçons de détournements de fonds publics à l'université d'Orléans (Loiret), conformément aux réquisitions du parquet en mars dernier, a appris France Bleu Orléans, mardi 15 octobre.
Deux personnes seront jugées par le tribunal correctionnel. Hechmi Toumi, l'ex-directeur de l'UFR des Sciences et techniques, comparaîtra pour "détournements de fonds publics", "abus de confiance"," faux et usage de faux" et "blanchiment aggravé". Le docteur au CHU d’Orléans et ancien président de l'Institut de prévention et de recherche sur l'ostéoporose (Ipros), Eric Lespessailles, sera quant à lui jugé pour "abus de confiance".
Des bons de commande signés pour des dépenses personnelles
L'affaire remonte à l'automne 2020, alors que l'élection à la présidence de l'université est sur le point d'avoir lieu. Une information judiciaire est ouverte pour des soupçons de détournements de fonds publics. Au cœur de ces soupçons, les agissements d'Hechmi Toumi. Hechmi Toumi - tête de liste pour l'élection à la présidence de l'université - et Eric Lespessailles sont alors mis en examen.
La justice reproche à Hechmi Toumi d'avoir lui-même signé des bons de commande pour des dépenses personnelles sur le budget de l'université entre 2013 - date à laquelle il est nommé directeur de l'UFR Sciences et Techniques - et 2018. Ces dépenses englobent des courses alimentaires, de l'informatique, des frais de missions fictives et de déplacement injustifiés. Le tout pour plus de 28 000 euros.
L'autre volet des poursuites dont il fait l'objet concerne son activité en tant que vice-président de l'Institut de prévention et de recherche sur l'ostéoporose, une association financée par les dons et les cotisations de ses membres. Là aussi, les enquêteurs trouvent la trace de factures de frais de déplacements, de billets d'avion pour l’étranger mais aussi d'un appartement appartenant au Crous, le tout payé par l’association, soit sur six ans : 200 000 euros. Depuis sa mise en examen, Hechmi Toumi plaide son innocence. Son avocat dénonce une enquête "scandaleuse".
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