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Quadruple meurtre dans la Sarthe en 1994 : Dany Leprince dépose une nouvelle requête en révision

L'homme de 63 ans continue à assurer qu'il n'a pas tué son frère, sa belle-soeur et ses deux nièces.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Dany Leprince à sa sortie de prison, le 19 octobre 2012.  (PIERRE ANDRIEU / AFP)

Plus de vingt ans après sa condamnation à perpétuité, Dany Leprince a déposé une nouvelle requête pour tenter d'obtenir un second procès et un acquittement. "Ce dossier a été mal jugé", a résumé son avocat, Olivier Morice, lundi 8 mars. "Dany Leprince mérite à nouveau d'être jugé", a-t-il ajouté. Et d'assurer : "Nous apporterons des faits et témoignages nouveaux qui donnent sur les protagonistes de l'époque des éclairages essentiels à la compréhension des faits."

Olivier Morice a saisi, le 1er mars, la Cour de révision, qui avait déjà refusé un autre procès à son client en 2011. "Nous avons travaillé à trois avocats pendant quinze mois" pour rédiger la requête, accompagnée de "milliers de pages" de documents, a-t-il détaillé.

Massacrés à coups de hachoir

Le 4 septembre 1994, Christian Leprince, sa femme et deux de leurs filles, âgées de 7 et 10 ans, sont retrouvés morts dans leur pavillon de Thorigné-sur-Dué (Sarthe), massacrés à coups de hachoir. Solène, leur fillette de 2 ans, est la seule rescapée. Deux jours après, cinq membres de la famille Leprince, dont Dany, frère aîné et voisin de Christian, et son épouse Martine, sont interpellés. En garde à vue, Dany avoue le meurtre de son cadet. Mis en examen pour "homicides volontaires avec circonstances aggravantes", il est incarcéré. Il revient toutefois très vite sur ses aveux et ne cesse, depuis, de clamer son innocence. 

Nombre d'éléments l'accablent. Aux enquêteurs, il évoque comme mobile du crime la "jalousie" et des différends financiers. Christian Leprince était propriétaire d'un florissant atelier de carrosserie-peinture quand Dany, endetté, cumule un élevage de vaches et cochons et un emploi de boucher dans un abattoir. Une reconnaissance de dettes entre les deux frères et une hachoir de boucher sont découverts chez les Leprince. Les accusations de fille et de sa femme, ainsi que le témoignage de la petite Solène, enfoncent le clou. Mais des zones d'ombre persistent, notamment sur le rôle de son épouse, dont il est séparé depuis.

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