L'éditeur de presse et homme politique Nicolas Miguet condamné à 18 mois de prison ferme pour "manipulation de cours"

Une peine de cinq ans d'inéligibilité a également été prononcée à l'encontre du fondateur du Rassemblement des contribuables français.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Miguet répond à des journalistes à Paris, le 10 mars 2007. Président d'un petit parti, le Rassemblement des contribuables français, il a tenté d'être candidat à l'élection présidentielle de 2007. (BERTRAND GUAY / AFP)

Il comparaissait pour avoir manipulé le cours de sa propre société, Nicolas Miguet et associés (NMA). L'éditeur de presse et ancien candidat à l'élection présidentielle Nicolas Miguet a été condamné, mercredi 13 décembre, à deux ans d'emprisonnement, dont un an et demi ferme, par le tribunal correctionnel de Paris. Il devra exécuter cette peine sous bracelet électronique. Une peine d'inéligibilité de cinq ans a par ailleurs été prononcée contre l'homme d'affaires, qui a tenté de se présenter aux cinq dernières élections présidentielles sans réussir à recueillir les parrainages nécessaires.

Trois entités liées au fondateur du Rassemblement des contribuables ont été déclarées coupables des mêmes faits et condamnées à des amendes, d'un montant total de 1,3 million d'euros, dont plus de 500 000 euros avec sursis.

Il compte faire appel

Le tribunal a estimé que les ordres passés par Nicolas Miguet, pour le compte de ces trois entités, pour acheter ou vendre des actions de NMA, avaient eu pour effet de maintenir artificiellement le cours de l'action. Contrairement à ce qu'avait défendu l'avocat du prévenu, "l'intentionnalité est caractérisée", a estimé la présidente du tribunal. 

L'Autorité des marchés financiers, à l'origine de l'enquête, s'était portée partie civile, une demande jugée recevable par le tribunal, qui demande à Nicolas Miguet et ses trois entités de "payer solidairement 6 230 euros en réparation du préjudice matériel, et un euro symbolique en raison du préjudice subi par les épargnants". L'avocat de Nicolas Miguet a indiqué son intention de faire appel. Son client, absent lors du rendu de la décision, est "soulagé qu'il n'y ait pas de mandat de dépôt", a-t-il déclaré.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.