Des chercheurs d'or clandestins jugés en Martinique pour le meurtre de deux militaires français
Le procès de quatre orpailleurs brésiliens s'ouvre lundi 10 octobre à Fort-de-France (Martinique). Ils sont jugés pour le meurtre, en bande organisée, de deux militaires français, qui intervenaient contre des chantiers illégaux en Guyane en 2012.
Les faits remontent au 27 juin 2012. L'adjudant Stéphane Moralia et le caporal-chef Sébastien Pissot, âgés respectivement de 28 et 33 ans, sont tués dans une opération de lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane. Quatre membres du gang responsable de la mort des deux militaires sont jugés devant la cour d'assises spéciale à Fort-de-France (Martinique) à partir du lundi 10 octobre. Seuls deux d'entre eux seront présents au procès.
Les familles des militaires assistent au procès
L'orpaillage consiste en la recherche et l'exploitation artisanale de l'or dans les rivières aurifères. Début 2012, le gang régnait en maître sur un site du secteur de Dorlin (Guyane). Il n'avait pas hésité à abattre l'hélicoptère de l'opération française, avant de tendre l'embuscade, qui a provoqué la mort des militaires. Son chef "Manoelzinho" purge actuellement une peine de réclusion criminelle au Brésil pour treize meurtres.
Les familles des deux militaires vont assister à ce procès, qui doit durer jusqu'au 20 octobre. "Elles attendent des explications, a déclaré Lionel Béthune de Moro, l'avocat des familles, au micro de France Bleu La Rochelle. Leurs enfants ou leurs maris assuraient une mission sur le territoire français et sont tombés face à des armes de guerre. Nos militaires n'ont pas l'habitude d'être confrontés à cela sur le sol français, en-dehors des actes de terrorisme."
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