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Jugement de la catastrophe du Concorde

Le 25 juillet 2000, un appareil d'Air France transportant 109 passagers, en majorité allemands, prend feu peu après son décollage de Roissy et s'écrase sur un hôtel de Gonesse. Bilan : 113 morts. Après plus de dix ans de procédure, la justice française rend sa décision aujourd'hui. Le parquet veut faire condamner Continental. La défense, elle, a plaidé une relaxe générale.
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Après trois mois et demi de procès au printemps dernier, l'accusation a requis la condamnation pour homicides et blessures involontaires du "père" français du Concorde,Henri Perrier, et de la compagnie américaine Continental Airlines.

L'accident selon le procureur Bernard Farret a été provoqué par une lamelle en titane perdue quelques minutes plus tôt au décollage par un DC-10 de Continental Airlines. Ce morceau de métal, mal fixé 16 jours auparavant, aurait provoqué l'éclatement de l'un des pneus du supersonique dont les débris auraient perforé le réservoir insuffisamment protégé de l'avion.

Ce drame mettra prématurément fin à la carrière du supersonique. L'avion le plus rapide de l'histoire de l'aviation commerciale, qui reliait Paris à New York en trois heures à 2.400 km/h. Il a volé pour la dernière fois en octobre 2003, après 27 ans de vols essentiellement transatlantiques.

Le ministère public a requis 175.000 euros d'amende contre la compagnie américaine et deux ans de prison avec sursis contre Henri Perrier, 80 ans, directeur du programme Concorde de 1978 à 1994 à l'Aérospatiale, devenue EADS.

Caroline Caldier, avec agences

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