Jugé pour avoir envoyé des mails graveleux à Rachida Dati
Pas moins de sept avocats assurent la défense du prévenu. Avec la même mission : "montrer que c'est une procédure complètement
disproportionnée", indique l'un d'eux, Me Ivan Flau.
Il faut dire que le procès est plutôt atypique. Sur le banc des prévenus, un Drômois de 39 ans, sans profession et considéré comme "sain d'esprit"
par la justice. En cause : une dizaine de mails envoyés en octobre dernier à Rachida Dati, dans lesquels cet habitant de Bourg-de-Péage réclame une "inflation" - en référence au lapsus de l'ancienne ministre, qui avait confondu "inflation" et "fellation" lors d'une interview télévisée.
Rachida Dati, qui avait porté plainte, ne s'est finalement pas constituée partie civile. Ni elle, ni son avocat ne sont présents aujourd'hui à Valence. Le parquet a cependant décidé de maintenir les poursuites, et le prévenu risque six mois de prison et 7.500 euros d'amende pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité
publique".
Mais cette affaire n'a rien à voir avec la carrière publique de la députée européenne, assure Me Ivan Flau. "Les mails ont été envoyés
à Mme Dati en qualité de personne privée, je dirais même 'people', et pas en qualité d'élue". Les avocats vont donc plaider la relaxe.
Le Drômois, qui comparaît libre, avait été interpellé le 20 octobre dernier. Son domicile avait été perquisitionné, son ordinateur saisi, et il avait passé 48 heures en garde à vue.
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