Interpellations d'indépendantistes au Pays basque français
Un large coup de filet policier a été opéré dans le cadre d'enquêtes visant les structures et le financement du mouvement nationaliste basque en territoire français. Ce coup de filet serait lié à deux affaires distinctes du dossier basque suivi par les juges antiterroristes parisiens Laurence le Vert et Marie-Antoinette Houyvet, la présence de cette dernière ayant été signalée au Pays basque par divers témoignages.
Les arrestations concerneraient ainsi, pour sept d'entre elles, les suites d'un attentat de 2006 contre le complexe-hôtelier Ostapé d'Alain Ducasse à Bidarray (Pyrénées-Atlantiques), et pour les cinq autres une enquête préliminaire de la section antiterroriste du parquet de Paris sur le financement de la mouvance nationaliste basque.
Le Comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a indiqué que ces arrestations concernent les porte-parole de Batasuna, Xabi Larralde et Jean-Claude Aguerre, tous deux membres du bureau national de ce parti interdit en Espagne en raison de ses liens présumés avec l'organisation indépendantistes basque armée ETA.
En France, il reste autorisé mais ses membres sont régulièrement poursuivis, interpellés puis relâchés. Certains militants nationalistes basques français craignent donc que l'on s'achemine vers une interdiction de ce parti en France.
Une perquisition a été opérée toute la matinée au siège de Batasuna, à Bayonne, où a été conduit Xabi Larralde en compagnie d'une équipe de la police scientifique.
Lundi, six personnes avaient été interpellées, puis libérées, toujours au Pays basque français, dans le cadre d'une enquête préliminaire dirigée par la section antiterroriste du parquet de Paris sur le "financement de la mouvance nationaliste basque par l'intermédiaire de bars et de cafés".
De l'autre côté de la frontière, l'ETA a mené ces derniers jours une
offensive meurtrière en perpétrant trois attentats à la voiture piégée en 24 heures, l'un en Cantabrie (Nord) et les deux autres au Pays basque espagnol (Nord), qui ont fait un mort et 11 blessés. Selon le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, les trois voitures piégées ont probablement "été volées, chargées et préparées en France".
Caroline Caldier avec agences
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