Indignation d'élus après un tag sur la statue de Jacques Coeur à Bourges
Le socle de la statue a été tagué à la peinture rouge avec l'inscription "colonialisme ?", selon une photo prise par le maire, qui condamne "fermement" ces agissements. Il parle d'un acte de "communautarisme".
Plusieurs élus ont dénoncé, dimanche 21 juin, le vandalisme dont a fait l'objet la statue à Bourges (Cher) de Jacques Coeur, personnage historique français du XVe siècle, avec l'inscription à la peinture rouge : "Colonialisme ?" selon une photo prise par le maire.
"Outré par de tels comportements. J'ai mal à ma France. Je condamne fermement ces agissements. Le communautarisme est en route", a écrit sur twitter Pascal Blanc, maire de Bourges (divers droite).
Outré par de tels comportements.
— Pascal Blanc (@PascalBlanc_) June 21, 2020
J’ai mal à ma France.
Je condamne fermement ces agissements.
Le communautarisme est en route. Chères Berruyères, chers Berruyers, l’occasion vous est donnée le 28 juin pour faire barrage à cette idéologie irresponsable.Bourges ne mérite pas cela pic.twitter.com/hZndt1RNS3
Propagation de "thèses indigénistes"
Le député du Cher François Cormier-Bouligeon (LREM) a également fait part de son indignation. "Au-delà de l'ignorance crasse, j'y vois la propagation, jusque dans le Berry, le coeur de France, des thèses indigénistes, séparatistes. Que nous combattons au nom d'une République française humaniste et universaliste", a-t-il écrit sur Twitter.
Jacques Coeur (vers 1400-1456), né à Bourges et mort à Chios (Grèce), est devenu en quelques décennies l'homme le plus riche du royaume de France et l'un des plus influents conseillers du roi de France Charles VII, devenant Grand argentier, avant de tomber en disgrâce. Il fut l'un des premiers marchands à entretenir des relations commerciales suivies avec les pays du Levant. Mais à l'époque, la France ne disposait pas de colonies, les premières étant celles établies en Amérique du Nord dans les années 1530.
Récemment, la vie de Jacques Coeur a été popularisée par l'écrivain Jean-Christophe Rufin, qui lui a consacré un roman, Le Grand coeur, publié en 2012 (Gallimard).
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