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Incendies sur un site pétrochimique : "un acte criminel, dont la motivation n'est pas établie"

Plusieurs éléments électriques ont été découverts par les gendarmes sur le site pétrochimique LyondellBasell de Berre-l’Etang dans les Bouches-du-Rhône. Ils pourraient constituer un système de mise à feu. Le ministre de l'Intérieur a déclaré mercredi, à l'Assemblée nationale, qu'il s'agit d'"un acte criminel" selon les premiers éléments de l'enquête.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Incendies sur le site pétrochimique LyondellBasell © Radio France/Nicolas Blanzat)

La piste criminelle ne semble plus faire aucun doute après les explosions suivies d’incendies qui ont touché mardi le site pétrochimique LyondellBasell de Berre-l’Etang, dans les Bouches-du-Rhône. "Il y a une enquête en cours, les premiers éléments qui sont communiqués montrent qu'il s'agit d'un acte criminel, dont la motivation n'est pas établie ", a déclaré Bernard Cazeneuve à l'Assemblée nationale. Il a ajouté que "le procureur de la République d'Aix-en-Provence qui a l'autorité de l'enquête sera amené à s'exprimer (sur le sujet) dans les heures qui viennent ". 

Dès mardi, la probabilité que ces deux incendies de cuves distantes de moins de 500 mètres puissent être accidentels était très faible. Le parquet d'Aix-en-Provence a ouvert une enquête pour "destruction par incendie"

Plusieurs éléments électriques découverts

Interrompues mardi soir, les analyses des gendarmes ont repris mercredi matin sur le site pétrochimique. Selon nos informations, les enquêteurs ont découvert plusieurs éléments électriques qui pourraient constituer un système de mise à feu. Des câbles notamment qui vont être analysés dans l’espoir d’y trouver des empreintes. Tous ces éléments ont été transférés pour vérification à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise).

Pour l’instant, les gendarmes disent ne pas avoir trouvé d’explosifs ni de détonateur qui puissent être comparés aux pains de plastic volés il y a une semaine sur le site militaire de Miramas, à une trentaine de kilomètres du site. Mardi, le sous-préfet d'Istres, Jean-Marc Sénateur, a estimé que les enquêteurs "pouvaient se poser la question", mais qu'il était trop tôt pour établir un tel lien.

Selon nos informations, le grillage d’une des cuves incendiées aurait été retrouvé mardi "découpé" mais impossible à ce stade de savoir à quand remonte cette trace d’intrusion. Parallèlement, les enquêteurs se penchent sur le profil des 900 employés du site LyondellBasell à la recherche d’indices en interne. 

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé mardi aux préfets de renforcer la vigilance autour des sites industriels sensibles

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