Incendie Enedis : le parquet antiterroriste va-t-il être saisi ?
Un hangar et des véhicules d'Enedis ont été détruits par un incendie criminel près de Grenoble (Isère). Un groupe anarchiste a revendiqué cette action ciblée. Depuis trois ans, il s'est déjà attaqué à plusieurs bâtiments dans la région.
En pleine nuit, un riverain filme un entrepôt ravagé par des flammes de plusieurs mètres de haut. Un hangar de maintenance d'Enedis, dont il ne reste presque plus rien au petit matin. Pour la deuxième fois, l'entreprise a été victime d'un incendie d'origine criminelle. "On a été alertés vers 3 heures du matin d'un incendie. Quand on est arrivés sur place, on a constaté que nos véhicules étaient en feu", explique Guy Turlier, directeur des opérations Enedis dans les Alpes.
Plusieurs incendies criminels depuis 2017
La scène est passée au crible. Selon les premiers éléments de l'enquête, les auteurs ont laissé derrière eux des indices, mais surtout une signature. Ils revendiquent leur acte en expliquant avoir agi en représailles : "La vague de perquisition qui a déferlé fin novembre 2019 à Grenoble, Fontaine et sur la ZAD de Roybon nous a débectés (...). Que les attaques continuent à se propager." Pour les autorités, il s'agirait du même groupe d'ultra-gauche suspecté d'être à l'origine de la série d'incendies criminels qui frappent la région depuis 2017. Le procureur demande au parquet antiterroriste de se saisir de l'ensemble du dossier.
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