Lubrizol : deux ans après l’incendie, la colère et l’incompréhension perdurent
Alors que deux ans se sont écoulés depuis l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, de nombreuses interrogations liées notamment aux effets à long terme sur la santé sont restées sans réponses.
"Quand je suis sortie j’ai vu les tables de ping-pong noires, les bancs noirs, les escaliers noirs", se souvient une jeune fille. Dans la nuit du 25 au 26 septembre, à Rouen, un incendie se déclenche dans l’usine Lubrizol. Dans celle-ci, près de 10 000 tonnes de produits chimiques vont alors brûler, répandant sur leur passage des gaz toxiques et recouvrant le centre-ville et ses alentours d’un épais nuage noir. À l’occasion des deux ans de la catastrophe, une centaine de manifestants a défilé dans la ville pour exprimer sa colère et son besoin de justice.
Besoin de justice
"La population de l’agglomération rouennaise a respiré une multitude de produits cancérogènes et nos craintes, c’est de savoir quels sont leurs effets sur notre santé", explique Gérald Le Corre, responsable CGT. Pour Christophe Holleville, de l’union des victimes de Lubrizol, il faut désormais "faire bouger les lignes pour ne pas se retrouver à nouveau dans le même cas de figure." Même si l’industriel a été mis en examen pour le motif de déversement de substances nuisibles, il n’a toujours pas été jugé. L'enquête se poursuit et le procès devrait avoir lieu dans quelques années.
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