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Feux de forêts : la proposition de loi sur la prévention des incendies est "une avancée si elle est votée en intégralité", estime le président de la DFCI Aquitaine

La proposition de loi contient notamment l'interdiction de fumer à 200 mètres des bois et forêts à risque et l'obligation pour les propriétaires de débroussailler.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Feu de forêts (illustration). (MARIE DORCET / RADIO FRANCE)

Les députées votent mercredi 28 juin une proposition de loi contenant une batterie de mesures pour mieux prévenir les feux de forêts. Le président de l'association régionale de défense des forêts contre l'incendie d'Aquitaine (DFCI) Bruno Lafon salue sur franceinfo, "une avancée" avec des "mesures qui vont marquer l'opinion publique". La proposition de loi initiée par des sénateurs LR et centristes et adoptée en commission mixte paritaire le 19 juin, associe tous les acteurs concernés et inclut les espaces agricoles. Les obligations légales de débroussaillement sont renforcées, tout comme l’interdiction de fumer jusqu’à une distance de 200 mètres dans l'ensemble des bois et forêts pendant la période à risque d’incendie définie par arrêté préfectoral.

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franceinfo : Est-ce que cette proposition de loi vous semble à la hauteur des enjeux ?

Bruno Lafon : Je pense que les parlementaires, sénateurs et députés qui sont concernés par ce sujet et qui ont travaillé sur cette loi ont voulu marquer l'opinion publique à la suite de ce qui s'est passé l'été dernier sur les ravages des feux de forêts sur l'environnement et l'économie. Et je pense qu'il y a quelques mesures qui vont marquer l'opinion publique, et notamment sur l'interdiction de fumer, sur l'obligation légale de débroussaillement. Bref, je pense que si elle est votée en intégralité, c'est une avancée.

Obligations de débroussailler, interdiction de fumer dans les bois et forêts, le volet répressif est fort. Est-ce qu'il aurait également fallu un volet incitation ?

Sur l'incitation à la prévention, il y a déjà quelques mesures qui sont prises et c'est un bon point, parce qu'on est partis de rien. On a aujourd'hui des campagnes de communication qui commencent à prendre forme. La prévention, c'est la source de tout. Je pense que l'interdiction de fumer à moins de 200 mètres les jours à risques sont des signes forts pour les populations. Ce dernier point est important, car cela touche également les surfaces agricoles et de végétation. Aujourd'hui, il n'y a pas de massif forestier ou de secteur qui soit à l'abri de ces grands risques et surtout de ces grandes surfaces brûlées.

Avec le plan dévoilé par le gouvernement avec de nouveaux moyens annoncés, abordez-vous cet été plus sereinement ?

Oui, mais on l'est plus par la nature. Il a beaucoup plu dans le Sud-Ouest ces jours derniers, avec beaucoup d'orages qui n'ont pas donné beaucoup de départs de feux, ce qui nous rassure aussi. On l'a bien vu l'an dernier, c'est lorsque les températures commencent à descendre, lorsque l'humidité commence à remonter, que le feu se calme ou que les risques sont moins importants. Mais c'est un bon point que cette loi arrive aujourd'hui, tout comme les moyens qui ont été mis à disposition par le gouvernement. En matière de feux de forêts, il faut être très humble.

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