Incendies dans l'Ardèche : "La piste criminelle est privilégiée", annonce le parquet de Privas, un suspect toujours en garde à vue

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Un feu de forêt près de Vogüé (Arèche), le 27 juillet 2022. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Plusieurs incendies ont détruit environ 900 hectares de terrain dans ce département du sud-est de la France, tandis que le feu est "fixé" dans l'Hérault.

Ce qu'il faut savoir

Les pompiers ont combattu plusieurs incendies dans une même zone de l'Ardèche, près d'Aubenas, mercredi 27 juillet. Ils ont détruit environ 900 hectares de terrain, selon la préfecture, alors que 600 pompiers, cinq Canadair, un Dash et un hélicoptère étaient mobilisés. Le feu principal, parti de Lussas-Lavilledieu, "se dirigeait vers (le village de) Vogüé", tout en étant "plus calme en intensité", selon la préfecture. "Mais les sapeurs-pompiers restent encore fortement mobilisés sur le terrain pour contenir l'incendie", a-t-elle assuré . Alors que "la piste criminelle est privilégiée", un suspect a été placé en garde à vue à la mi-journée, après pas moins de huit départs de feu. Ce direct est maintenant terminé. 

 Pas de victimes en Ardèche, un suspect en garde à vue. Environ 350 personnes ont été évacuées depuis des habitations et des campings autour du village de Vogüé. Un peu plus tôt, deux usines et un refuge de la SPA avaient subi le même sort à Lavilledieu, ainsi qu'un autre camping à Saint-Privat. Un suspect a été interpellé et placé en garde à vue à la mi-journée.

Le feu "fixé" dans l'Hérault. L'incendie qui s'est déclenché mardi sur les communes de Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Gignac et Aumelas "est désormais fixé", a annoncé la préfecture mercredi après-midi. Il a parcouru plus de 1 000 hectares, dont 800 ont brûlé, sans faire de victimes ni toucher aucune habitation. Les près de 300 personnes évacuées mardi soir ont pu rentrer chez elles.

La piste criminelle privilégiée dans l'Hérault. "Une enquête judiciaire a été ouverte sur une hypothèse criminelle", a déclaré le procureur de Montpellier, Fabrice Bélargent. "On pense que c'est criminel, c'est désastreux", a réagi le maire de Gignac, Jean-François Soto, rappelant qu'une zone Natura 2000 de préservation de la biodiversité se trouvait à proximité. "Quand on voit tous les efforts que nous faisons, a-t-il soufflé, tous les moyens que l'on met (...) et le résultat au final, c'est dur."

 Un suspect arrêté pour d'autres départs de feu dans l'Hérault. Le procureur de Montpellier a annoncé l'arrestation d'un sapeur-pompier volontaire. Il est soupçonné de plusieurs départs de feu, à Saint-Privat en mai et à Saint-Jean-de-la-Blaquière, le 21 juillet puis dans la nuit de mardi à mercredi. Il a été placé en garde à vue.