Cet article date de plus de huit ans.

Homicide à Nantes : le médecin légiste n'avait pas remarqué que la victime avait été torturée

Sur les lieux du crime, le médecin n'avait rien relevé de suspect sur le corps du défunt, indique "Presse Océan"

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme a été retrouvé mort le 23 décembre 2015 à son domicile du quartier Chantenay à Nantes (Loire-Atlantique), où il a été victime de multiples sévices. (GOOGLE STREET VIEW)

"Dans cette affaire, on est vraiment passé à deux doigts d’un déni de justice incroyable." L'enquête sur l'homicide d'un homme à Nantes (Loire-Atlantique), torturé à son domicile, a failli être close à cause d'une erreur du médecin légiste, indique Presse Océan, mardi 5 janvier. Sur les lieux du crime, le spécialiste n'avait rien relevé de suspect sur le corps du défunt, qui avait pourtant été sodomisé avec un manche à balai et brûlé avec un aérosol enflammé.

Une enquête a tout de même été ouverte le 28 décembre, cinq jours après la découverte du corps. La procédure a pourtant bien failli être classée sans suite. Aucun obstacle médico-légal n’ayant été délivré, l’enquête allait s’arrêter là. Aucune autopsie n’allait être pratiquée. Ni aucune suite donnée, précise Presse Océan.

Trois personnes mises en examen et placées en détention

Une erreur du médecin légiste, selon un proche du dossier interrogé par Presse Océan, qui déclare : "Quand on voit la photo du corps, on ne comprend pas comment il a pu passer à côté de l'hypothèse d'une mort violente." Une information judiciaire devra faire la lumière sur cet imbroglio.

Un homme de 33 ans, une jeune fille de 15 ans et un garçon de 16 ans ont finalement été mis en examen et écroués, samedi 2 janvier. L'examen du corps a alors révélé que l'homme a été roué de coups et torturé, notamment par un viol anal avec un manche à balai qui pourrait être à l'origine de la mort. L'homme a aussi été obligé d'avaler du produit vaisselle et de la litière pour chat, et a été brûlé par un aérosol enflammé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.