Gitan tué dans le Var : acquittement requis pour le gendarme
Christophe Monchal comparaissait libre devant la Cour d’assises du Var. Il est accusé d’avoir mortellement blessé Joseph Guerdner en 2008. Le gendarme a expliqué n'avoir eu "qu'une fraction de seconde pour prendre une décision qui se solde par la mort d'un homme". L’avocat général a donc conclu ses réquisitions en estimant que le gendarme "ne peut pas être pénalement condamné" pour ces faits.
A l'issue d'un réquisitoire de deux heures, le magistrat a rappelé que la loi autorisait les gendarmes a faire usage de leurs armes notamment lors de l'évasion d'une personne détenue. Un recours qui doit se faire en cas "d'absolue nécessité" selon une circulaire de la gendarmerie.
Mai 2008. Joseph Guerdner, 27 ans, est en garde-à-vue à la brigade de Draguignan. L’homme est soupçonné dans une affaire d’enlèvement et de séquestration. Autorisé à fumer une cigarette dans le couloir, il s’échappe par une fenêtre. Le gendarme tire à sept reprises sur le fugitif. Devant la Cour il affirme avoir visé les jambes.
Sur les sept balles, trois atteindront Joseph Guerdner. Christophe Monchal justifie ses tirs par la dangerosité du suspect condamné à quatre reprises pour des vols aggravés. Il avait également foncé sur des gendarmes lors d'un cambriolage.
La famille du jeune gitan ne croit pas à la thèse officielle. Elle soupçonne des mauvais traitements durant son audition. "Pour moi c'est pas possible, je suis certaine que (le gendarme Christophe) Monchal l'a tué parce qu'il ne voulait pas avouer", a insisté sa mère, Micheline Guerdner.
Caroline Caldier, avec agences
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