Fusillade d'Istres : le tireur ne donne aucune explication rationnelle
Trois personnes sont mortes
hier lors d'une fusillade dans une rue d'Istres.
Le tireur, un Istréen de 20 ans, a rapidement été interpellé. Son arme, une
kalachnikov, a été retrouvée dans un fossé, tout près. Le jeune
homme souffrirait de problèmes psychologiques et dit avoir tiré sans raison. Lors de son interrogatoire, il a
donné le nom d'un deuxième homme qui a été arrêté à Paris dans la foulée.
D'où provient l'arme ?
Le jeune tireur était un
passionné d'armes. Depuis mai 2012, il était sous
contrôle judiciaire pour une affaire de possession d'armes.
La kalachnikov, avec laquelle
il a tiré, était une arme démilitarisée. Il l'a achetée sur internet et l'a remise en état de marche. Lors de perquisitions menées ce vendredi chez
son père et sa mère, les enquêteurs ont retrouvé des munitions. Ils vivaient
dans une cité HLM voisine du lotissement de l'Aupierre, proche du lieu de la
fusillade.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, en déplacement à Nancy ce vendredi, est revenu sur cette affaire.
Comment explique-t-il son geste ?
Le jeune homme a été placé en garde à vue
dans les locaux de la police judiciaire de Marseille, peu de temps après les
faits. Sa garde à vue doit être prolongée jusqu'à samedi.
Il n'explique pas son acte. Il affirme qu'il
a juste marché dans le quartier et a tiré sur les gens qu'il croisés. Selon une
source proche de l'enquête, "il n'a donné aucune explication rationnelle et n'avait
aucun lien avec les personnes tuées ".
Il souffrirait de
problèmes psychologiques. Au moment de son arrestation, il a évoqué un groupe
affilié à Al Qaïda de manière très flou. Après vérification des enquêteurs, le
groupe n'existe pas.
Un deuxième homme à Paris
Lors de son arrestation, le
tireur a donné le nom d'une personne qui allait selon lui "commettre un acte ".
Agé de 24 ans, l'homme en question a été arrêté quelques minutes plus tard à Paris, où il réside. Lui aussi a été placé en garde à vue, prolongée jusqu'à samedi.
Il est inconnu des services
de police et était chez lui, dans le XVIIe arrondissement lorsqu'il a été arrêté.
Son appartement a été perquisitionné mais les résultats n'ont pas encore été
divulgués.
La menace d'un acte de plus grande ampleur ne semble pas fondée. La réalité du projet n'étant pour l'instant pas établie. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a toutefois invité à la "prudence ".
Son portrait sur Internet
Vendredi, sur le chat d'un site de jeux vidéos, quelqu'un qui dit connaître le tireur, a posté vers 3h30 du matin, un portrait du jeune tireur. "Karl adorait les armes, il était un peu gaga mais gentil ", écrit l'internaute, le qualifiant de "déséquilibré ". "Au lycée il était perturbateur, mauvaise éléve mais doué en informatique ", apprend-on.
"Karl ", aurait passé beaucoup de temps seul chez lui selon ce témoignage, "ses parents étaient jamais presents il devait se debrouiller seul ", et jouait apparemment beaucoup à des jeux comme Battlefield. L'internaute-témoin avance que sa mère était malade, "schizophrene ", selon lui.
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