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Fugueuses du Puy-en-Velay: l'une rentre, l'autre pas

Le parquet du Puy-en-Velay a annoncé ce dimanche que Camille, l'une des deux lycéennes en fugue depuis le 4 décembre dernier, a été récupérée par sa famille sur la zone de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle a elle-même appelé ses parents pour indiquer où elle se trouvait. La seconde lycéenne a appelé sa mère pour lui dire qu'elle ne rentrerait pas, selon le parquet.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (DR Autre)

Camille a été récupérée samedi soir par ses parents. Cette jeune lycéenne du Puy-en-Velay (Haute-Loire), en fugue depuis le 4 décembre dernier, se trouvait sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle avait rejoint des opposants au projet.

Âgée de 17 ans, Camille a été examinée par les services d'urgence d'un hôpital d'Angers. Elle a également rencontré un pédopsychiatre. Selon le procureur de la République du Puy-en-Velay Jaques Louvier, elle "est en bonne santé et va très bien ". C'est elle-même qui a appelé ses parents pour leur indiquer où elle se trouvait.

La famille agressée en quittant les lieux ?

Les parents de la jeune fille se sont rendus samedi soir vers 19h sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Dimanche matin, Michel Lauran, le père de Camille, tenait à dire merci à l'appel lancé au plan national.

Toutefois, le père de la jeune fille dit aussi avoir été agressé en quittant les lieux. "Au moment de repartir avec elle en voiture, une échauffourée a éclaté avec des résidents des lieux. J'ai pris des coups, ma femme a pris des coups, mon fils a pris des coups et mon véhicule a été endommagé ", raconte-t-il. Il a porté plainte contre X, selon le procureur. 

L'autre fugueuse a appelé sa mère pour dire qu'elle ne rentrerait pas

L'autre lycéenne, Geneviève, 16 ans, qui avait fugué en même temps que son amie, se trouve également à Notre-Dame-des-Landes. Mais elle n'a pas pu être récupérée : au moment où les parents de Camille se sont rendus sur place, Geneviève était partie manifester devant la prison de Nantes en compagnie d'environ 300 autres opposants. Dimanche soir le procureur a expliqué que Geneviève avait appelé sa mère vers 13h pour lui dire qu'elle ne rentrerait pas.

Mardi dernier, les parents des deux enfants avaient demandé aux forces de l'Ordre de diffuser le signalement des deux jeunes filles ainsi que leurs photos. Le dernier signe de vie dont disposaient les familles était une lettre envoyée par Geneviève depuis Toulouse. La piste de la fugue vers Notre-Dame-des-Landes était envisagée depuis le début des recherches. "On sait qu'elles sont liées à cette mouvance anarchiste et qu'elles souhaitaient lutter contre la création de l'aéroport ", a déclaré Jacques Louvier.

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