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Fronde des magistrats : les avocats viennent à la rescousse

On les présente souvent comme des frères ennemis. Magistrats et avocats pourtant se retrouvent dans ce conflit ouvert avec les autorités judiciaires sur la question de la responsabilité des juges et des moyens de la justice. Thierry Wickers, président du Conseil national des barreaux, sur France Info ce matin, se dit "aux côtés des magistrats", "sensible au problème de l'indépendance de la justice".
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Individuellement, beaucoup avaient déjà exprimé leur solidarité. Sur les photos à Nantes, lors de la première assemblée générale, on avait reconnu leurs robes noires. Le Barreau de La Rochelle-Rochefort avait même pris officiellement fait et cause pour la grève des audiences non-urgentes lancée vendredi dernier, en adoptant dès lundi une motion de soutien aux magistrats et fonctionnaires du Tribunal de Grande Instance de La Rochelle.

Mais ce matin, c'est la corporation toute entière qui affiche sa solidarité. Le conseil national des barreaux, l'organisation représentative des avocats, a décidé de s'exprimer. Thierry Wickers sur France Info appelle ses confrères à participer, sous quelque forme que ce soit, à la journée de mobilisation nationale organisée demain.

Le Conseil national sera donc présent à Nantes, et défilera avec les magistrats. Des rassemblements sont aussi prévus dans divers barreaux de France. " Nous sommes tous des acteurs de la chaîne judiciaire, et avons les mêmes objectifs, notamment l'indépendance de la justice", affirme Thierry Wickers, rappelant que "notre budget de la justice est un des plus faibles d'Europe".

Les avocats rejoignent donc pour la première fois un mouvement déjà inédit par son ampleur. D'Arras à Saint-Denis de La Réunion, de Nanterre à Dax, du parquet au
siège, des tribunaux de province aux éminentes cours d'appel, la
contestation des professionnels de la justice est sans précédent.
_ Hier soir, plus de la moitié des tribunaux et cours d'appel français, soit
115 sur un total de 195, avaient déjà voté un renvoi des audiences non urgentes,
selon l'Union syndicale des magistrats

Cécile Quéguiner, avec agences

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