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Fillette tuée dans le Finistère : le septuagénaire soupçonné d'avoir tiré sur ses voisins mis en examen pour "assassinat" et "tentatives d'assassinat"

Le procureur a confirmé qu'un "conflit de voisinage ancien, une exaspération", opposait le couple néerlandais à ses voisins britanniques, une famille avec deux filles de 11 et 8 ans.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le jardin où l'enfant de 11 ans a été tuée par son voisin le 12 juin 2023 sur la commune de Plonevez-du-Faou (Finistère). (FRED TANNEAU / AFP)

Un septuagénaire suspecté d'avoir tué par balle une enfant de 11 ans dans la nuit de samedi à dimanche dans le hameau de Saint-Herbot, à Plonévez-du-Faou (Finistère), a été mis en examen pour "assassinat" et "tentatives d'assassinat", lundi 12 juin, a annoncé le procureur de la République de Brest. Il a été placé en détention provisoire. Son épouse a été placée sous le statut de témoin assisté pour l'infraction de "soustraction d'objet faisant obstacle à la manifestation de la vérité". Suspectée d'avoir voulu cacher l'arme du crime, elle est ressortie libre.

Le mis en cause, surnommé "Le Belge", et son épouse étaient "positifs à l'alcool et au cannabis au moment de leur placement en garde à vue", a précisé le procureur Camille Miansoni, lors d'une conférence de presse. Le suspect s'était rendu après l'intervention du négociateur de la gendarmerie et du GIGN. Le magistrat a, en outre, confirmé qu'un "conflit de voisinage ancien", opposait le couple néerlandais à ses voisins britanniques, une famille avec deux filles de 11 et 8 ans. Le père de 50 ans, gravement blessé, est toujours hospitalisé en réanimation avec un pronostic vital engagé, selon le procureur. Son épouse, plus légèrement blessée, est également hospitalisée, ainsi que leur fille de 8 ans, qui a réussi à échapper au tireur, mais est en état de choc.

Le septuagénaire mis en examen et son épouse, installés sur la commune de Plonévez-du-Faou (Finistère) depuis 2015, étaient exaspérés "face aux travaux multiples qu'entreprenait sur sa propriété", son voisin père de famille, comme de l'élagage ou du débroussaillage, a déclaré le procureur de Brest. Ils "considéraient que ça venait troubler la tranquillité qui était la leur", en causant des "nuisances sonores" et en ouvrant "la vue sur une propriété jusque-là à l'abri de tout regard", a développé le magistrat. "Il y a eu au fil des années une exaspération profonde qui a conduit à ce drame", a-t-il ajouté.

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