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Fadettes : Squarcini mouille Péchenard, le patron de la police nationale, selon Le Monde

Mis en examen hier pour avoir fait éplucher les factures téléphoniques détaillées d’un journaliste du {Monde,} le patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini, aurait agi {"d’un commun accord"} avec le patron de la police nationale, Frédéric Péchenard. Déclaration couchée sur PV dans le bureau de la juge Sylvia Zimmermann, selon {Le Monde.} _ L'avocat de Bernard Squarcini est plus mesuré sur les déclarations sur PV de son client...
Article rédigé par franceinfo
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La juge Zimmermann cherche à préciser les rôles de Bernard Squarcini et Frédéric Péchenard dans l’enquête menée au cours de l’été 2010 par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) pour identifier la source qui informait le quotidien Le Monde sur l'affaire Woerth-Bettencourt.

Hier, le patron du renseignement a été mis en examen.
_ Selon le PV d’audition auquel Le Monde a eu accès, Bernard Squarcini confirme avoir agi "d’un commun accord" avec le chef de la police nationale, Frédéric Péchenard. "Je fais ce que l’on me dit de faire avec les outils que l’on me donne", a ajouté Bernard Squarcini à la juge, sans que les extraits de PV d’audition publiés cet après-midi par Le Monde ne permettent de préciser formellement à qui ce "on" fait référence.
_ Toujours selon Le Monde, la juge estime dans ce même PV que la défense de Bernard Squarcini "n’est conforme ni à la lettre ni à l’esprit de la loi".

Cette déclaration pourrait conduire à mettre également en examen Frédéric Péchenard, qui est convoqué prochainement comme témoin assisté pour s’expliquer sur cette affaire.
_ Le mois dernier, le patron de la police nationale avait assumé, sur France Info, avoir demandé à la DCRI "d’identifier le haut fonctionnaire qui, soumis au secret professionnel et ayant un accès direct à des documents confidentiels, divulguait des documents confidentiels, divulguait des informations confidentielles".

Dans la foulée de la publication de ces éléments par Le Monde, mise au point de l'avocat de Bernard Squarcini : "Contrairement à ce qui est publié dans Le Monde, M. Squarcini n'a jamais indiqué que M. Péchenard serait intervenu au niveau de la décision et de la mise en oeuvre de vérifications techniques sur les fadettes" du journaliste du Monde. "M. Péchenard a simplement demandé à M. Squarcini d'identifier la source qui avait violé le secret de l'instruction".

Gilles Halais, avec agences

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