Eric Besson confirme la fermeture de la "jungle" à Calais
Il dit avoir entendu le ras-le-bol des entrepreneurs, implantés à proximité du port de Calais. L'un d'eux, Dominique Vanneste, directeur de Tioxide, a raconté les agressions quotidiennes contre ses salariés, les incidents graves qui se multiplient - attaques à coup de barres de fer, branchements électriques sauvages...
Eric Besson a tranché. Le ministre de l'Immigration va faire fermer la "jungle" de Calais, cette zone sablonneuse près du port, où des centaines de clandestins en transit ont trouvé refuge.
_ “La jungle doit avoir disparu avant la fin de l'année”, a tranché le ministre.
“Nous ne laisserons pas cette situation se dégrader, et vous ne serez pas
obligés de fermer vos entreprises, la jungle n'existera bientôt plus”, leur a-t-il dit. “Je ne connais pas d'autres lois que celles de la République, la loi de la jungle ne règnera plus”.
La fermeture de la "jungle", c'était d'ailleurs le souhait de la maire, l'UMP Natacha Bouchart. Celle-ci expliquait que Calais comptait 14% de chômeurs, 6.000 Rmistes, et qu'elle n'arrivait “plus à gérer le problème des migrants”.
_ Tout en se défendant d'avoir une attitude agressive ou raciste, elle a expliqué que, “depuis quatre ou cinq semaines, l'afflux de réfugiés a doublé”.
Pour le reste, Eric Besson a annoncé “six actions concrètes, mais pas de nouveau Sangatte”. Parmi celles-ci, un point de recueil de demandes d'asile qui devrait être opérationnel le 5 mai, un point de distribution de repas, un autre permettant un accès aux soins ainsi qu'un autre emplacement qui serait un point d'accueil supplémentaire pour les personnes les plus fragiles, les femmes et les enfants notamment.
Guillaume Gaven, avec agences
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