Emotion après la disparition d'un collégien de onze ans dans l'Isère
Un témoin a assisté à la scène et tout raconté aux gendarmes. A 12h30 mardi après la classe, Oussmane s'arrête sur un pont au-dessus de l'Isère à Romans-sur-Isère. Il enlève son blouson et le dépose par terre avec son cartable. Il enjambe la rambarde et saute dans l'eau glacée. Aussitôt ce témoin alerte les secours, en vain. Les gendarme fouillent toujours la rivière.
Elève de sixième au collège Albert-Triboulet, ce collégien avait activé une alarme pendant un cours de sport, s'attirant les réprimandes des responsables de l'établissement. Enfant d'une fratrie de onze enfants d'une famille d'origine africaine, Oussmane aurait confié craindre la colère de son père.
"Lier (l'incident du matin) à une volonté suicidaire, ça me paraît difficile
et si tant est qu'il ait eu mardi une réprimande au collège, elle semble relativement légère par rapport à une volonté de suicide", a déclaré le
procureur de la République de Valence, Antoine Paganelli.
"Ca peut être une coïncidence et la famille l'a très bien compris", a ajouté le magistrat, selon lequel tant que l'on n'aura pas trouvé de preuves formelles, "il n'y a aucune certitude de volonté suicidaire et on n'a aucune explication" sur son geste. Par ailleurs, les enquêteurs vont exploiter l'ordinateur du collégien ainsi que son profil Facebook à la recherche d'indices.
Caroline Caldier, avec agences
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