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Un homme pris en photo au sol en marge des manifestations à Nantes dénonce la violence de l'interpellation

Interrogés par Checknews, l'homme de la photo et les forces de l'ordre ne donnent pas la même version des faits. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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La police lors d'un rassemblement en mémoire à Steve Maia Caniço, à Nantes (Loire-Atlantique), le 3 août 2019. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

La photo en noir et blanc d'un homme immobilisé au sol, la main d'un policier autour de son cou, a fait le tour des réseaux sociaux. Posté dimanche 4 août sur le compte Facebook du photographe Bsaz, le cliché, pris à Nantes en marge des manifestations après la mort de Steve Maia Caniço, a été authentifié par Checknews. Bruno Kaïk, l'homme sur la photo, a été contacté par le service de Libération. "J'ai été violemment strangulé jusqu'à l'étouffement par un membre de la BAC", dénonce-t-il mardi 6 août.

Bruno Kaïk a été hospitalisé plusieurs heures samedi après son interpellation pour le jet d'une bouteille sur la police. Les forces de l'ordre affirment que son hospitalisation est liée aux gaz lacrymogènes, lui parce qu'il a été étranglé par un policier.

Des versions discordantes

Le Service d'information et de communication de la police (Sicop), également interrogé par Checknews, a justifié la violence de l'interpellation. "Lors de son interpellation, l'homme ne s'est pas laissé faire et a tenté de frapper le policier à plusieurs reprises au niveau du visage". Un élément que Bruno Kaïk et que les vidéos de la scène ne confirment pas.

Après être sorti de l'hôpital, il est retourné au commissariat et a été placé en garde à vue pendant vingt-quatre heures. "Il a depuis été relâché, tandis que l'enquête se poursuit en préliminaire", a expliqué le Sicop. De son côté, Bruno Kaïk a annoncé qu'il voulait porter plainte contre "toute la chaîne de commandement, de l'officier de la BAC jusqu'au président de la République, qui est le chef des armées et a autorisé ces dérives".

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