Cet article date de plus de treize ans.

Disparition à Issoire : un enlèvement ?

Un enlèvement, et pas une fugue... C'est l'hypothèse que privilégie désormais le procureur de la République, qui a ouvert hier une information judiciaire. Antoine, 6 ans, a disparu du domicile de sa mère à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, jeudi soir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Plus le temps passe, et plus l'optimisme s'envole... Aujourd'hui, c'est bien à un enlèvement que l'on pense, et non plus à une fugue. Une fugue à 6 ans ? L'hypothèse était peu vraisemblable - et surtout ne pouvait pas durer bien longtemps.

Antoine, 6 ans, a donc disparu du domicile de sa mère à Issoire, dans le Puy-de-Dôme. Sa mère, âgée de 23 ans, a affirmé aux enquêteurs qu'elle était
sortie dîner au restaurant avec son nouveau concubin, jeudi soir vers 20h. A
leur retour, vers 21h15, ils avaient constaté la disparition de l'enfant.

Depuis, aucune nouvelle, aucun élément susceptible d'abonder dans telle ou telle direction. Aucune trace d'effraction, par exemple - ce qui accréditait la thèse de la fugue, dans un premier temps. D'autant que, selon sa mère, Antoine aurait pris quelques biscuits dans son sac...

Reste que plus personne n'a vu le petit garçon depuis la rentrée, le 2 septembre. Dès le lendemain, il est tombé malade ; une gastro-entérite selon sa mère. Depuis cette date, il n'y a “aucun témoignage crédible de personnes qui
auraient vu l'enfant”, selon le procureur de la République. Car l'enfant “n'a pas vu de médecins, il n'y a pas de certificat médical”. La mère n'a jamais répondu aux appels du directeur de l'école qui s'inquiétait de l'absence. Troublant...

Aujourd'hui, “plus le temps passe, plus l'hypothèse de la fugue perd de la consistance et je ne suis pas très optimiste”, explique Jean-Yves Coquillat.

Dernier élément : la mère est connue des services de gendarmerie. En 2003, elle avait été condamnée en correctionnelle à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis
pour trafic de stupéfiants, selon le procureur.

Et le procureur de conclure : “il y a des choses que je peux vous dire et d'autres que je ne peux pas vous dire car c'est une enquête très difficile, (et) je ne peux pas prendre le risque de la compromettre.”

Guillaume Gaven, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.