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Deux retraités tués dans l'Oise : Hortefeux improvise un plan de protection des seniors

Un fait divers particulièrement violent, selon le parquet de Senlis : deux retraités septuagénaires ont été découverts, hier, tués à l'arme blanche dans leur pavillon de Pont-Sainte-Maxence, dans l'Oise. _ Les enquêteurs hésitent encore sur la date de leur décès et la qualification d'homocide. Pourtant, Brice Hortefeux, invité du 20 heures de TF1, n'a pas hésité à annoncer d'emblée une série de mesures pour protéger les personnes âgées...
Article rédigé par franceinfo
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"De nombreuses ecchymoses et de nombreuses traces de coups à l'arme blanche, une vingtaine chacun" : la scène de crime décrite aujourd'hui par la procureure de la République de Senlis, Chantal Berger, laisse imaginer une "agression particulièrement violente", intervenue entre le 26 et le 28, selon les premières constatations du médecin légiste. Une autopsie doit être pratiquée lundi.
_ L'homme et la femme de 76 ans gisaient au sol, dans le pavillon qu'ils habitaient depuis 20 ans. Pavillon "fouillé", mais les enquêteurs refusent encore de conclure à un crime crapuleux.

Opération "tranquillité seniors"

"Aucune hypothèse n'est encore privilégiée". Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, pourtant, s'est emparé de ce fait divers, dès ce soir, pour annoncer à la télévision un plan visant à mieux protéger les personnes âgées.
_ Il comprendrait la mise en place d'opérations "tranquillité seniors", pour assurer une vigilance accrue et des rondes, grâce au "concours de réservistes par exemple", autour des personnes âgées, qui pourront appeler dès qu'elles seront inquiètes.

Le ministre de l'Intérieur a également annoncé que "les commissariats et gendarmeries seront informés quand un délinquant qui aura agressé une personne âgée sera libéré". Enfin, "les sanctions pénales" seront "aggravées" pour ce type de délinquance. "Ce n'est pas la même chose d'agresser ou
de cambrioler un quadragénaire ou quelqu'un qui a 85 ans", a déclaré le ministre, affirmant que la protection des personnes âgées était pour lui "un défi, une obsession".

Michèle Alliot-Marie, la ministre de la justice, a jugé inutile l'aggravation des sanctions pénales souhaitée par son collègue de l'intérieur:
“Je crois que les mesures que veut prendre Brice Hortefeux
destinées aux personnes fragilisées par leur isolement (...)
peuvent être positives. Mais en ce qui concerne la loi, je constate une chose qui doit nous amener à réfléchir. Aujourd'hui, il y a 40% des
incriminations qui existent en matière pénale qui ne sont jamais
utilisées par le juge”.

Cécile Quéguiner avec agences

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