Deux militaires tués en Guyane dans une opération contre des orpailleurs
Les militaires participaient à une opération baptisée "harpie".
Un dispositif mis en place en 2008 pour éradiquer l'orpaillage clandestin, un véritable fléau en
Guyane. Cette opération a été menée sur la vaste commune isolée de Maripasoula (18.000 km²) dans la région
de Dorlin dans l'ouest de la Guyane française.
"On ne leur a laissé aucune chance..."
Selon la préfecture, les victimes faisaient partie d'un groupe d'intervention qui venait
sur les lieux d'un premier accrochage entre forces de l'ordre et chercheurs d'or.
Une rixe dans laquelle un hélicoptère de la gendarmerie avait été pris pour cible et un gendarme légèrement blessé.
Quelques heures plus tard, une trentaine de gendarmes et de militaires du 9e RIMA sont donc revenus sur place pour préparer la venue d'enquêteurs. Ils ont été déposés à deux kilomètres des premiers tirs. C'est en progressant à pied dans la forêt qu'ils ont été pris pour cible avec ce qui semble être des armes de gros calibres. Deux militaires ont été tués -un caporal-chef de 32 ans et un adjudant de 29 ans- et trois gendarmes blessés dans l'embuscade.
Le ministre des Outre-mer, Victorin
Lurel est attendu ce matin sur place pour rendre hommage aux deux soldats et se rendre au chevet des blessés. Mais dans un communiqué commun avec le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, il a d'ores et déjà condamné "cette attaque avec la plus grande fermeté " et promis que tout serait mis en oeuvre "afin de retrouver les responsables et garantir le respect de l'ordre public sur la zone ".
Ce secteur de Dorlin est un haut lieu de l'orpaillage
clandestin en Guyane depuis près de 20 ans. Il n'a pas d'accès terrestre depuis le littoral. Une rixe entre bandes armées avait déjà fait au moins cinq morts en janvier dernier. Mais les autorités mènent des opérations de sécurisation, pour permettre l'implantation d'une société minière légale. Des géologues devaient d'ailleurs initialement se rendre sur place ce jeudi.
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