Des millions d'euros détournés par des associations caritatives
Elles sont 17 à être désormais dans le collimateur de la justice. 17 associations caritatives*, aux noms évocateurs - souvent très proches de ceux portés par des associations célèbres - soupçonnées d'avoir détourné des millions d'euros.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour escroquerie aggravée et abus de confiance aggravé en mars dernier. Deux juges d'instruction, du pôle financier, y travaillent depuis, en collaboration avec la brigade de répression de la délinquance astucieuse. Mais l'enquête s'annonce longue : la plupart de ces associations ont leur siège aux Etats-Unis. Et une simple adresse en France, qui correspond souvent à une domiciliation d'entreprise.
_ Aucune personne n'a encore été mise en examen.
Difficile de savoir précisément sur combien porte le détournement. Les fonds se perdent dans la nature... Certaines associations ne sont pas totalement bidons - elle concrétisent, à un moment ou à un autre, leur aide. 1 à 20% seulement des sommes collectées servent réellement les causes défendues. En comparaison, une ONG "sérieuse" affecte plus de 80% à ses programmes...
- L'enquête vise 17 associations : Association Mère Teresa pour les enfants (Amte) ; Association pour la recherche sur le diabète (ARD) ; Association pour la recherche sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (ARDMLA) ; Association internationale pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer (Airma) ; Ligue européenne contre la maladie d’Alzheimer (Lecma) ; Mission d’aide mondiale (MAM) ; Mission médicale internationale (MMI) ; Cancer et résilience (CER) ; Fonds de recherche et de soutien pour le cancer du sein (FRSCS) ; Doctors with a Mission (Dwam) ; Opération sauvetage enfants (OSE) ; Agir pour les enfants du monde (AEM) ; Village du monde pour enfants (VMPE) ; Pain et eau pour l’Afrique (PEA) ; Nourriture du monde (NDM) ; Hopegivers France, rebaptisée Lumière d’espoir ; World assistance (WA).
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