Dépôt du TGI de Paris : Dati débloque un million d'euros
Le premier signe est donc venu du tribunal correctionnel de la capitale, qui a annulé en fin d'après-midi trois procédures de comparution immédiate, au motif que les conditions de
détention des prévenus au dépôt du Palais de justice n'étaient "pas décentes",
et donc "non conformes" à la Convention européenne des droits de l'Homme.
Et quelques minutes seulement plus tard, on apprenait que la ministre de la Justice Rachida Dati entendait affecter en urgence une somme d'un million d'euros pour rénover les locaux du dépôt du tribunal de grande instance (TGI).
_ Leur insalubrité (voir notre chronique) est en effet dénoncée depuis un mois par les avocats de Paris.
Le communiqué de la Chancellerie dit ceci : "cette somme, s'appuyant
sur les crédits du plan de relance décidé par le gouvernement, permettra de
financer deux tranches de travaux, qui débuteront dès le mois de juillet 2009,
et qui porteront notamment sur la rénovation des cellules et des espaces
communs".
"Moyen-Age"
Cette annonce fait notamment suite à la visite des lieux par le député socialiste André Vallini, mais aussi aux conclusions sévères livrées par plusieurs associations, dont le Syndicat de la magistrature.
En février, des avocats débutants avaient pu visiter le dépôt et en décrire des conditions "dignes du Moyen Age". Depuis, le barreau de Paris demande systématiquement que soient annulées les procédures, en se basant sur une atteinte aux droits de l'homme.
_ Ce qui, jusque-là, avait toujours été refusé.
Matteu Maestracci avec agences
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