Découvrez le portrait-robot du meurtrier francilien

Qui est le tueur type à Paris et en petite couronne ? Armes utilisées, âge des victimes et des auteurs, typologie des homicides, lieux... Pour la première fois, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publie, mercredi 12 novembre, une étude sur les homicides commis à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et dans les Hauts-de-Seine entre 2007 et 2013. Au total, 602 faits (80% des homicides recensés) ont été passés au crible, ce qui permet de dresser le portrait-robot du meurtrier.

C'est un homme

Plus de neuf homicides sur dix sont le fait d'hommes, "majoritairement relativement jeunes", entre 15 et 34 ans pour plus de la moitié. Plus de 60% sont français. Ils ont un emploi pour 19% d'entre eux alors que 31% n'en ont pas.

Qui tue le samedi

L'étude observe notamment qu'il y a moins d'homicides en début de semaine, davantage en fin de semaine, et particulièrement le samedi. Près de la moitié ont lieu la nuit. Plus de 40% des homicides sont perpétrés sur un lieu privé, essentiellement au domicile de la victime, précise l'étude. Vient ensuite la rue, pour plus du tiers des meurtres.

Le nombre d'homicides le plus important est survenu à Paris intra-muros (226 entre 2007 et 2013) suivi de la Seine Saint-Denis (204). Il varie peu suivant les années : 85 en 2007, plus de 100 en 2010, 73 en 2013.

Avec un couteau 

Près des deux tiers des homicides sont commis au moyen d'une arme, le plus souvent une arme blanche comme un couteau (34 %). Suivent les coups et violences (28%) puis les armes à feu (23%). Enfin, les enquêteurs sont pas ou peu souvent confrontés à des crimes perpétrés avec du poison.

Et qui connaît sa victime

Dans plus de la moitié des cas, le meurtrier connaît déjà sa victime. La cause du meurtre est alors dans la plupart des cas un différend financier, une altercation avec un voisin ou un ami, ou encore une dispute, généralement avec sa compagne (près des deux tiers des femmes sont ainsi attaquées à domicile). Cette proximité entre auteur et victime est l'une des raisons, d'ailleurs, qui expliquent que la plupart des meurtres sont rapidement résolus.