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De nouvelles mesures contre le suicide en prison

Michèle Alliot-Marie s'attaque aux suicides en prison, dont le nombre progresse en France. La Garde des Sceaux a visité la maison d'arrêt d'Orléans, avant de présenter de nouvelles mesures pour lutter contre les suicides de détenus.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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Le suicide d'un détenu de 37 ans lundi à la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille, porte à 81 le nombre de suicides en prison depuis le début de l'année.

81... c'est donc le chiffre donné par Michèle Alliot-Marie, cet après-midi. En déplacement à la maison d'arrêt d'Orléans, La Garde des Sceaux, est revenue sur le chiffre de 75 avancé par l'administration pénitentiaire et qui ne prenait en compte que les détenus qui se sont donné la mort en cellule. Ce qui avait créé un tollé au sein des associations, ces dernières exigeant que le chiffre soit étendu, notamment aux décès survenus une fois le détenu transféré à l'hôpital.

Outre cette querelle de chiffres, la Chancellerie s'accorde avec l'Observatoire international des prisons (OIP) et l'association Ban public pour constater que le nombre de suicides est "en augmentation" par rapport aux autres années. Les derniers chiffres officiels disponibles faisaient état de 115 suicides en prison en 2008, en hausse par rapport à 2007 (96) et 2006 (93).

Le gouvernement envisage donc de nouvelles mesures pour freiner ce nombre de suicides : généralisation de "kits de protection" destinés aux détenus susceptibles d'attenter à leurs jours (avec des draps déchirables, des pyjamas en papier à usage unique pour éviter les pendaisons, ou des matelas anti-feu), mise en place de formations pour les personnels afin de "leur permettre de détecter les détenus qui présentent un risque suicidaire et de mieux les accompagner", accompagnement des prisonniers par d'autres détenus volontaires...

Ces mesures figuraient dans les 20 propositions retenues après la remise d'un rapport sur le suicide en milieu pénitentiaire dirigé par le psychiatre Louis Albrand en avril. Des propositions qualifiées "d'édulcorées" par le médecin.

"On paie l'obsession sécuritaire par des dizaines de suicides par an", déplore Louis Albrand qui préconise surtout "la construction de prisons plus petites", pour "réhumaniser la prison" .

Anne Jocteur Monrozier, avec agences