Haute-Corse : un gendarme auteur d'un tir mortel placé en détention provisoire

La "victime n'était pas armée au moment des faits, malgré la présence d'armes au sein de son domicile", a précisé le procureur de la République de Bastia.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme a été tué lors d'une opération des gendarmes à Poggio d'Oletta, en Haute-Corse, le 22 février 2024. (CHRISTIAN BUFFA / MAXPPP)

Un gendarme, mis en cause pour un tir mortel lors de l'arrestation d'un homme à son domicile à Poggio d'Oletta (Haute-Corse), a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Bastia samedi 24 février. Les faits se sont produits jeudi vers 6 heures lors d'une opération dans le cadre d'une enquête portant sur "des chefs de recel de vol, d'association de malfaiteurs et de vols en bande organisée". Laurent-Franck Lienard, son avocat, a déclaré à l'AFP avoir fait appel de ce placement en détention provisoire.

"L'une des personnes visées dans le cadre de l'enquête", qui était "par ailleurs défavorablement connue des autorités judiciaires", a été mortellement "blessée par balles", avait alors précisé le procureur de la République de Bastia. Il avait ajouté que cette opération avait pour objectif "l'interpellation de plusieurs personnes dans les départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse".

Le gendarme évoque "un geste involontaire"

La "victime n'était pas armée au moment des faits, malgré la présence d'armes au sein de son domicile", a précisé le procureur Jean-Philippe Navarre samedi. Lors de sa garde à vue, le gendarme mis en cause n'a "pas su s'expliquer sur les circonstances de son tir", a relevé Jean-Philippe Navarre. Le militaire a déclaré "ne pas avoir le souvenir d'avoir appuyé sur la détente de son arme, arguant donc d'un geste involontaire", selon le procureur.

L'autopsie a révélé que l'homme tué avait été touché par trois projectiles. L'examen médical et l'analyse des caméras embarquées par les gendarmes suggèrent "l'existence d'un tir unique, réalisé à l'aide d'un pistolet mitrailleur, dont le sélecteur apparaissait avoir été positionné en mode rafale libre", a ajouté le procureur. "La doctrine d'emploi de cet armement" prescrit habituellement "le recours au 'coup par coup'", avec lequel l'arme ne tire qu'une balle à la fois.

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